Un jeune camerounais, inventeur d’un système de paiement mobile innovant, affirme que les opérateurs de téléphonie mobile MTN et Orange lui ont spolié des milliards de francs CFA avec la complicité des autorités du pays.

Selon le site Digital Business Africa, le jeune homme, dont l’identité n’a pas été révélée, aurait déposé en 2012 un brevet pour son système baptisé « Mobile Money Cash ». Ce système permettrait aux utilisateurs de transférer de l’argent entre eux sans passer par les réseaux des opérateurs, mais en utilisant uniquement le numéro IMEI du téléphone.

Le jeune inventeur aurait ensuite proposé son système aux opérateurs MTN et Orange, qui auraient refusé de le rémunérer ou de lui reconnaître ses droits. Il aurait alors saisi la justice camerounaise pour faire valoir ses droits, mais sans succès.

Selon Me C. Ntimbane Bomo, un juriste et acteur de la société civile qui soutient le jeune inventeur, les opérateurs MTN et Orange auraient réalisé des profits colossaux grâce au système « Mobile Money Cash », qu’ils auraient intégré dans leurs propres services de paiement mobile.

4000 milliards de francs CFA

Me Ntimbane Bomo affirme que les opérateurs auraient engrangé environ 4000 milliards de francs CFA par an grâce au système du jeune inventeur, soit plus de 6 milliards d’euros. Il accuse les autorités camerounaises, notamment le ministère des Postes et Télécommunications, l’Agence de régulation des télécommunications (ART) et l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (ANTIC), d’avoir été complices de ce vol.

Il dénonce également le manque de protection des droits de propriété intellectuelle au Cameroun, qui décourage l’innovation et la créativité. Il appelle à une mobilisation citoyenne pour soutenir le jeune inventeur et réclamer justice.

Cette affaire illustre les difficultés que rencontrent les jeunes inventeurs camerounais pour faire reconnaître et protéger leurs droits de propriété intellectuelle. Elle soulève également des questions sur le rôle des autorités et des opérateurs de téléphonie mobile dans le développement du secteur des technologies de l’information et de la communication au Cameroun. Le jeune inventeur espère obtenir justice et réparation pour le préjudice subi. Il compte sur le soutien de la société civile et des médias pour faire éclater la vérité. L’affaire n’est pas encore close et pourrait connaître de nouveaux rebondissements.