Les présidents africains sont exposés aux risques d’espionnage électronique et de piratage de leurs communications. Pour se protéger, ils utilisent des téléphones portables dotés de technologies avancées de cryptage et de protection des données. Quelles sont les marques et les caractéristiques de ces smartphones ultra-sécurisés ?
Les technologies d’origine française
En Afrique de l’Ouest, certains présidents ont été séduits par les technologies d’origine française, utilisées par les anciens chefs d’État français Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande.
Il s’agit du Teorem, un téléphone à clapet et à touches physiques, créé par Thales, et du CryptoSmart, développé en partenariat avec Samsung, qui protège les communications et les données mobiles grâce à une clé inviolable et une puce spéciale.
Le président français Emmanuel Macron utilise un Samsung Galaxy S7 équipé du système CryptoSmart, qui fonctionne comme une boîte noire dont les données seront détruites à distance en cas de perte ou de vol.
D’autres personnalités ont préféré s’équiper du Hoox, développé par l’entreprise française Bull puis par Atos, qui offre un niveau élevé de sécurité et de confidentialité.

Les fidèles du BlackBerry
D’autres présidents africains sont restés fidèles à la marque canadienne BlackBerry, réputée pour son système de messagerie sécurisée. C’est le cas du Rwandais Paul Kagame, du Sénégalais Macky Sall et du Togolais Faure Gnassingbé, qui fut l’un des tout premiers présidents en Afrique francophone à communiquer par textos il y a quinze ans. Ces smartphones permettent également d’accéder à des applications comme WhatsApp ou Telegram, qui offrent un cryptage de bout en bout des conversations.

Les solutions radicales
Enfin, certains chefs d’État de la génération pré-indépendance optent pour des solutions plus radicales : ils ne sont pratiquement jamais joignables sur leurs portables, dont ils font un usage très sélectif. C’est le cas du Camerounais Paul Biya, du Congolais Denis Sassou Nguesso, du Malien Ibrahim Boubacar Keïta ou du Djiboutien Ismaïl Omar Guelleh. Ils préfèrent ainsi limiter les risques d’écoute et de fuite d’informations sensibles.

Conclusion
Le smartphone des présidents africains est un outil ultra-sécurisé qui leur permet de communiquer en toute confiance avec leurs interlocuteurs. Selon leurs préférences et leurs besoins, ils choisissent des technologies d’origine française, des BlackBerry ou des solutions radicales. Ces smartphones sont souvent coûteux et complexes à utiliser, mais ils garantissent une protection optimale des données personnelles et professionnelles des dirigeants du continent.
Laisser un commentaire